Voix de Claire : Des gens disparaissent tous les jours, des jeunes filles s'enfuient de chez elle, des enfants s'éloignent de leurs parents et on les revoit jamais, des femmes au foyer prennent l'argent des courses et un taxi pour la gare, la plupart de ces disparus finissent par être retrouvés. Après tout chaque disparition à son explication, du moins en général.
Écosse
Claire regarde des vases à travers la vitrine d'un magasin.
Voix de Claire : Curieux, ce dont on se rappelle, des images et des impressions qui nous accompagnent, tout au long des années qui passent. Comme ce moment où je me suis rendue compte que je n'avais jamais possédé de vase, que je n'avais jamais vécu quelque part assez longtemps, pour avoir un objet aussi simple. Et comment à ce moment précis je ne désirais rien de plus au monde, que de posséder un vase à moi. C'était un mardi après-midi, six mois après la fin de la guerre.
Bataille
Dans ce qui fait office d'infirmerie, un homme est blessé, il hurle de douleur.
Homme : Ahhh Seigneur, aide-moi !, Seigneur !
Claire : Tenez-le, tenez-le fermement, bon sang !... Je dois clamper l'artère fémorale avant qu'il ne se vide de son sang.
Homme 2 : Allez Jackie, ça va allez, tu vas renter, tu vas rentrer chez toi.
Un docteur arrive, il prend la place de Claire.
Docteur : C'est bon on va s'occuper de lui, mademoiselle... Scalpel.
Claire s'éloigne, des gens hurle de joie.
Infirmière : Claire ! Tu connais la nouvelle, la guerre est finie, la guerre est enfin finie, Claire.
L'infirmière lui donne une bouteille de Champagne.
Voix de Claire : D'une certaine manière, le souvenir que j'ai du 8 mai 1945, jour de la victoire en Europe et fin de la plus sanglante et la plus terrible guerre dans l'histoire de l'humanité s'estompe chaque jour d'avantage.
Retour devant la boutique en Écosse.
Voix de Claire : En revanche je me rappelle chaque détail de la journée où j'ai vu la vie à laquelle j'aspirais, exposée dans la vitrine d'un magasin, quelques fois je me demande ce qui se serait passé si j'avais acheté ce vase et si je lui avais trouvé un foyer, cela aurait-il changé quoi que se soit à ma vie. Aurais-je été heureuse ? Qui peut le dire ? Ce que je sais avec certitudes, c'est que même aujourd'hui après toutes les souffrances, les morts et les chagrins qui ont suivi, je ferais encore le même choix.
Générique.
Écosse
Claire et Frank Randall sont en voiture.
Voix de Claire : Nous étions en Écosse, pour notre deuxième lune de miel, c'est du moins ainsi que Frank l'appelée, c'était une façon de fêter la fin des années de guerre et de prendre un nouveau départ dans la vie. En même temps c'était plus que cela, je crois que nous pensions l'un et l'autre que des vacances étaient tout à fait le genre de mascarade qui nous fallait pour apprendre à connaître les personnes que nous étions devenus, après cinq ans de séparation.
Ils arrivent en ville.
Frank : Qu'est-ce que c'est à ton avis ?
Claire : Hein ? Oh Seigneur ! Du sang !
Frank : Tu en es sûre ?
Claire : Je devrais savoir à quoi ressemble du sang, non ?
Frank : Il y a exactement la même tâche chez les voisins.
Claire : Et aussi sur les deux maisons qui sont là-bas.
Frank : Apparemment on est entouré de maisons portant des marques de sang.
Claire : Peut-être que Pharaon a dit non à Moise et que l'esprit de mort va circuler dans les rues d'Inverness cette nuit et n'épargner que ceux dont la porte est marquée avec du sang d'agneau.
Frank : Tu es peut-être plus près de la vérité que tu ne le crois, il pourrait s’agir d'un rituel sacrificiel, mais à mon avis plutôt Païen qu'Hébreu.
Claire : J'ignorais qu'Inverness était une telle pépinière de paganisme.
Frank : En faite aucun lieu au monde ne mêle d'avantage magie et superstition au quotidien que la région des Highlands.
Claire : On y va !
Frank : Je te suis.
Ils entrent dans un Bed & Breakfast.
Mrs Baird : Le sang que vous avez vu et du sang de coq noir, la coutume veut qu'à cette époque-ci de l'année, on fasse un tel sacrifice afin d'honorer Saint Odhran.
Frank : Ah Odhran ; il a été canonisé, je crois, au VIIIe siècle ?
Mrs Baird : Ah ! Vous connaissez votre histoire ?
Claire : Figurez-vous que mon mari est historien Mrs Baird, il continuerait volontiers sur sa lancée pendant des heures, si vous l'y encouragez à...
Frank : Tu exagères, votre folklore est loin d'être ma spécialité, mais sauf erreur je crois savoir que ; qu'il existe une phrase gaélique associée à Saint Odhran.
Mrs Baird parle gaélique.
Frank : Oui. « La terre a recouvert les yeux d'Odhran », il …, il a été enterré vivant, volontairement.
Claire : Charmant!
Mrs Baird : Vous êtes professeur Mr Randall ?
Frank : Je le serais bientôt.
Claire : Il a accepté un poste à Oxford et commence dans deux semaines.
Mrs Baird : Alors ce sont vos dernières vacances, avant de reprendre le travail et le train-train quotidien. En tout cas vous avez choisi la bonne période, à quelque jour de Samhain.
Claire : C'est je suppose le terme gaélique pour Halloween ?
Frank : En fait Halloween est un héritage de Samhain, oui l’Église prenait souvent des fêtes païennes qu'elle renommait pour son propre usage, Samhain devint Halloween, Yule devint Noël et ainsi de suite.
Mrs Baird : Vous êtes bien-sûr les bienvenus au festival, mais attention les revenants sont de sortis les jours de fêtes, ils se baladent un peu partout, libre de faire le bien ou le mal selon leur humeur.
Claire : Oui ! Bien-sûr ! Que serait Halloween ou Samhain, sans une bonne histoire de revenants.
Mrs Baird : Pour ça, on en a à revendre, je vous montre votre chambre.
Claire et Frank entrent dans la chambre.
Voix de Claire : Avant la guerre, nous étions inséparables, mais pendant les cinq années qui ont suivi, nous nous sommes vus en tout et pour tout, dix jours.
Frank : Ce n'est pas dénoué de charme.
Claire : Peut-être mieux qu'une tente ou un lit de camp dans la boue.
Frank : C'est sûre.
Voix de Claire : A la fin de la guerre, nous pensions tous les deux que la vie redeviendrait comme avant, mais cela n'avait pas été le cas.
Frank s'assoit et rebondit sur le lit qui grince.
Frank : Seigneur ! Et tant pis pour l'intimité marital.
Claire : Tu crois que le son porte ?
Frank : Hum, disons que je crois que Mrs Baird sera informée par toute nos nouvelles tentatives pour fonder une famille.
Claire : Dis-donc paresseux ! Si tu ne t'appliques pas plus que ça tu n'ajouteras jamais une branche à ton arbre généalogique.
Frank : Tu crois ?
Claire saute sur le lit.
Frank : Mais qu'est-ce que tu fais ?
Claire : Allez viens !
Frank : Mrs Randall, qu'est-ce que je vais faire de vous.
Frank monte sur le lit et saute avec Claire
Frank : D'accord.. Puis que c'est comme ça autant y aller franco !
Mrs Baird entend le grincement depuis le hall, Claire embrasse Frank.
Claire : Tu sais qu'une des choses dont j'essayais de me rappeler quand j'étais couché sur mon lit de camp, c'était le rire de mon mari.
Frank : Hum.
Claire : Malgré, mes efforts impossible de me le remettre en tête, de l'entendre alors que je l'avais entendu des millions de fois auparavant. C'est très curieux.
Frank : Je sais... Moi-même, je faisais des croquis de ça.
Claire : Ma main ?
Frank : En fait, des lignes de ta main, pourquoi, au juste je ne sais pas trop, mais j'avais vraiment un souvenir précis de ce motif, je m'amusais à le dessiner partout, je me suis fait même passer un savon par un Général une fois, pour l'avoir dessiné dans la marge d'un rapport pour le Ministère, ouais.
Ils s'embrassent.
Frank : Claire.
Claire : Chut !
Ils continuent à s'embrasser et commence à se déshabiller. Mrs Baird entend de petits grincements et sourit. Le lendemain Frank et Claire sont en voiture.
Frank : Heureuse ?
Claire : Oui
Voix de Claire : Et si nous avions choisi les Highlands c'est aussi parce que Frank avait une passion pour l'Histoire.
Frank : Chérie, tu vois tout là-haut, ce sommet en pic, c'est le rocher de Cocknammon, au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, il paraît que les patrouilles britanniques s'y postaient très souvent en embuscade pour surprendre des rebelles écossais. Tu as vu comment il domine toute les collines avoisinantes, ça en fait un endroit idéal pour une embuscade.
Voix de Claire : Mais cela ne me dérangeait pas j'avais été élevée par mon oncle, après la mort de mes parents.
Flash-back au temps où Claire était une enfant.
Voix de Claire : Oncle Lamb était archéologue, j'avais donc passé le reste de mes années d'apprentissage à flâner à travers des ruines poussiéreuses et différents sites de fouilles à travers le monde, j'avais appris à creuser des latrines et à faire bouillir de l'eau et à faire certain nombre d'autres choses peu convenable pour une jeune fille de bonne famille.
Jeune Claire : Oncle.
Lamb : Ah ! Tout à fait ce que je voulais.
Fin du flash-back. Claire et Frank sont devant un château en ruine.
Voix de Claire : Frank s'était découvert une nouvelle passion, la généalogie, sa généalogie personnelle, s'entend. Ma passion à moi, c'était la botanique et depuis quelque temps, je m’intéressais à l'utilisation des plantes à des fins médicinales.
Frank : Alors si j'ai bien compris le château de Leoch a été la demeure ancestral du seigneur du clan MacKenzie jusqu'à la moitié du XIXe siècle.
Claire : Hum
Frank : Allons le voir de plus près !
Ils sont à l'intérieur du château.
Voix de Claire : D'une certaine manière, s'enterrer dans le passé lointain permettait à Frank d'échapper au passé récent, pendant que j'étais dans l'armée, Frank avait servit à Londres dans l'Intelligence Service, surveillant des espions et dirigeant des opérations secrètes.
Frank : Ici à mon avis ça devait, être la cuisine.
Claire : Tu crois.
Frank : Là, il devait y avoir un foyer, oui, étrange, je n'ai pour l'instant aucune preuve que mon ancêtre a visité ce château, il se trouvait dans sa zone d'opération, donc, il est très possible qu'il ait arpenté ces salles.
Voix de Claire : Il avait envoyé en mission secrète derrière les lignes ennemies des dizaines d'hommes dont la plupart n'étaient jamais revenus, il n'en parlait pas très souvent, mais je savais que cela le tourmentait.
Claire et Frank marchent le long de couloirs. Ils se trouvent devant une porte.
Frank : Impossible de l'ouvrir.
Claire : J'arrive. Trois, deux, un !
Ils ouvrent la porte.
Frank : A quoi crois-tu que servait cet endroit ?
Claire : Si je me fie au peu de lumière et de ventilation, je dirais que c'était le domaine de l'ermite du château peut-être, ou bien d'un troll ou deux.
Frank : Chérie, je ne crois pas que les trolls vivent par deux. Ce sont des êtres solitaires.
Claire : Je les plains encore plus alors.
Elle s'assoit sur une table.
Claire : Tout ça, et personne avec qui le partager.
Frank : Tu vas te salir.
Claire : Tu me donneras un bain
Frank : Alors, Mrs Randall, vous avez laissez, vos dessous à la maison à ce que je vois.
Frank fait un cunnilingus à Claire.
Maison du révérend Wakefield
Claire est en train de lire un livre.
Frank : Oui, oui, oui, ça y est j'ai trouvé notre homme.
Wakefield : Ah bien, voyons cela !
Claire : Notre homme, c'est à dire.. c'est Walter ?
Frank : Non, mon chou, Jonathan Wolverton Randall, mon ancêtre.
Claire : Capitaine des Dragons dans l'armée britannique et ton ancêtre en ligne directe.
Frank : Tout juste,oui, on l'appelait aussi Black Jack, un surnom très chic dont on l'a affublait quand il était posté ici en 1740, le révérend a trouvé une série de citations à l'ordre du jour à son nom.
Claire : C'est extraordinaire.
Frank : Ça tu l'as dit.
Claire : Je suis ravie que ta petite enquête de la semaine dernière porte ses fruits.
Frank : Oui je commençais à plus trop y croire.
Wakefield : Apparemment il a été commandant de la garnison de Fort William pendant à peu près quatre ans et il a passé pas mal de temps semble-t-il à harceler les gens de nos campagnes pour le compte de la couronne.
Frank : Sans doute, mais il était loin d'être le seul, de toute façon les anglais étaient plus qu'impopulaire dans les Highlands au XVIIIe siècle.
Claire : Oui et ils semblent l'être aussi au XXe, je suis sûre d'avoir entendu le barman du pub hier-soir, nous traiter de « Sassenachs ».
Wakefield : J'espère que vous n'êtes pas sentis offensés, ça veut seulement dire anglais, vous savez, ou au pire outlander.
Claire : Mmm.
Mrs Graham arrive.
Mrs Graham : Voici, messieurs de quoi vous désaltérer un peu, je ne vous ai apporté que deux tasses car je me suis dis que Mrs Randall voudrait peut-être me rejoindre à la cuisine, ça vous dit ?
Claire : Oui absolument, merci.
Frank : A tout à l'heure.
Elles quittent la pièce.
Wakefield : Ça ne serait pas cette personne-là.
Dans la cuisine.
Claire : Ça faisait longtemps que je n'avais pas bu de thé de Oolong.
Mrs Graham : Ça je vous crois, je n'arrivais plus à en trouver pendant la guerre, c'est quand même le meilleur pour lire les feuilles, oh, j'ai eu toute les peines du monde avec le Earl Grey, les feuilles s’effritent tellement vite qu'on a pas le temps de voir ce qu'elles racontent.
Claire : Alors, vous lisez dans les feuilles de thé ?
Mrs Graham : Tout comme ma grand-mère, m'a appris à le faire. Qui le tenait elle-même de sa propre grand-mère. Buvez vite votre thé qu'on voit ce que disent les feuilles !
Claire boit la tasse et la donne.
Claire : Alors ? Je vais faire la connaissance d'un grand brun et ensuite traverser un océan.
Mrs Graham : Peut-être bien ou peut-être que non. Tout ce que je lis est contradictoire, vous voyez là cette feuille en courbe, bien c'est l'indication d'un voyage, mais elle est traversée par une feuille cassée ce qui veut dire ne pas bouger. Et là je vois des inconnus, il n'y pas de doute et même tout un groupe et l'un d'entre eux et votre époux, si je lis les feuilles comme il faut. Montrez-moi votre main droite !
Claire donne sa main.
Mrs Graham : Curieux, en fait la plupart des mains offrent des ressemblances avec d'autres mains, il y a des modèles de mains, mais celle-ci appartient à un modèle que je n'ai jamais vu. Oh, mais je vois que vous avez un très grand pouce, ce qui signifie que vous êtes quelqu'un de volontaire, qui ne cède pas facilement et ceux-ci là est votre mont de Vénus qui est bombé, chez un homme cela veut dire qu'il aime les jeunes femmes, mais pour une dame c'est peu différent. Je dirais pour rester poli que votre mari ne risque pas de s'éloigner du lit de sa petite femme. La ligne de vie s'interrompt plusieurs fois, elle est en petits morceaux, la ligne de mariage est divisée ce qui veut dire, deux mariages cela dit, presque toutes les lignes divisés, sont brisées, la votre est... est fourchue
Frank et Wakefield rentrent dans la cuisine.
Wakefield : Vous savez je soupçonne votre ancêtre d'avoir eu un protecteur, un homme puissant capable de le défendre et de le couvrir face aux critiques de ses supérieurs.
Frank : C'est possible, mais cela devait être quelqu'un de très haut placé dans la hiérarchie pour pouvoir exercer une telle influence, le Duc de Sandringham ?
Wakefield : Le Duc de Sandringham.
Frank : Oh ! Mais attendez on soupçonnait Sandringham d'être un rebelle jacobite, non ?
Wakefield : En effet, je crois bien que vous avez raison, le duc est d'ailleurs mort dans des circonstances très suspectes juste avant la bataille de …
Mrs Graham : Non, non reposez ça reposez-ça et écartez-vous avant de provoquer une catastrophe !
Frank :Je commence à y voir plus clair.
Claire : Bien, j'en suis ravis mais je crois que je vais me retirer, maintenant.
Wakefield : Quoi déjà.
Claire : Oui je...je pense qu'un bain me ferait du bien.
Wakefield : Ah, bien sûr. Mais j'espère que vous vous joindrez à nous pour Samhain demain soir.
Claire : Quoi, le festival païen, franchement mon révérend,vous me surprenez !
Wakefield : Oh ! J'aime comme tout le monde les bonnes histoires de fantômes.
Claire : D'accord. Prends ton temps mon chéri, mais essaye quand même de rentrer avant l'orage.
Frank : Promis.
Retour sur la première scène, lorsque Claire regarde le vase.
Voix de Claire : Je n'avais jamais accordé le moindre crédit aux idées superstitieuses et j'étais au mieux une catholique non pratiquante néanmoins je ne pouvais m'empêcher de penser que les paroles de Mrs Graham sonnaient comme une prophétie. La Guerre m'avait appris à chérir
le présent parce qu'on ne savait pas s'il y aurait un lendemain, ce que j'ignorais à l'époque c'est que demain allait bientôt devenir moins important qu'hier.
Claire est dans sa chambre, elle essaye tant bien que mal de brosser ses cheveux.
Claire : Immonde Franklin, c'est pas dieu possible !
Frank marche sous la pluie, il voit un highlander qui observe Claire à travers la fenêtre.
Frank : Excusez-moi ! Je peux vous aider Monsieur ?
L'highlander disparaît tel un fantôme et Frank rentre dans la chambre.
Claire : Frank, j'espérais d'avoir fini d'éclairer toute la maison avant ton retour. Chéri qu'est-ce qui se passe ? Frank !
Frank : Mmm.
Claire : On dirait que tu viens de croiser un fantôme.
Frank : Je ne suis pas sûre que ce ne soit pas le cas.
Plus tard.
Frank : Quand il est passé devant moi, j'étais suffisamment près de lui pour pouvoir le sentir effleurer ma manche, mais je... je n'ai rien sentis. Et quand je me suis retourné pour dire quelque chose il avait disparu. Il s'était évaporé, c'est là que j'ai commencé à avoir des sueurs froides.
Claire : Mmm.
Frank : On t'a confié beaucoup de patients écossais pendant la Guerre ?
Claire : Oui, j'en ai eu pas mal. Oui, il y en avait un en particulier il était joueur de cornemuse dans le troisième Seaforths Highlanders et il avait les piqûres en horreur, c'était...
Frank : Je vois.
Claire : Pourrais-tu me dire exactement, ce que tu veux savoir Frank ?
Frank : Quand j'ai vu ce type en train de te fixer, je me suis dis que c'était peut-être quelqu'un que tu avais soigné, quelqu'un qui cherchait peut-être à te revoir, te recontacter.
Claire : Me recontacter ?
Frank : Ce n'est pas si rare, ce serait guère surprenant, si tu as cherché au près de lui un peu de réconfort.
Claire : Est-ce que tu est en train de me demander, si je t'ai été infidèle Frank ?
Frank : Claire.
Claire : Si c'est l'opinion que tu as de moi, merci!
Frank : Non, non chérie, non, tout ce que je voulais dire par là c'est, même si tu m'avais trompé ça ne changerait rien pour moi, je t'aime Claire. Et rien de tout ce que tu pourrais dire ou faire ne m'empêchera. Pardonne-moi, chérie, pardonne-moi !
Claire : Bien-sûr.
Il la prend dans ses bras et ils font l'amour.
Voix de Claire : Le sexe était la passerelle qui nous ramenait vers l'autre, le seul lieu où nous rencontrions toujours quelque soit les obstacles auxquels nous nous heurtions le jour ou la nuit, une fois au lit nous nous retrouvions toujours, tant que nous avions ça j'étais convaincue que tout se passerait bien.
Claire et Frank sont blottis l'un contre l'autre.
Frank : Ça me rappelle que je voulais remonter le réveil.
Claire : Mmm, non, je croyais qu'au cour de ce voyage on n'allait pas remonter de réveil.
Frank : Je veux voir les sorcières.
Claire : Ne m'oblige pas à t'interroger.
Frank : Apparemment un groupe de femmes du coin se réunit de temps en temps devant un cercle de menhirs situé sur une colline à la sortie du village pour y accomplir certains rites. En fait ce ne sont pas des sorcières, ce sont des druidesses, malheureusement je ne crois pas qu'une assemblée ne soit prévue.
Claire : Quel dommage, je n'ai pas de plus grand désir que d'aller me joindre à eux.
Frank : Là tu mens.
Claire : Où ira-t-on pour assister à ce spectacle ?
Frank: Dans un lieu qui s'appelle Craigh Na Dun
Claire : Mmm.
Craigh Na Dun.
Frank : D'après le folklore local ces pierres-là on été apporté là d'Afrique par un peuple de Celtes géants.
Claire : Je ne savais pas que les Celtes voyageaient beaucoup en Afrique.
Frank : Des géants, seulement.
Claire : C'est Inverness que l'on voit là-bas ?
Frank : Oui sûrement.
Ils entendent du bruit.
Frank : Baisses-toi quelqu'un vient !
Les druidesses commencent leur rituel accompagnées par une chanson gaélique.
Claire : C'est pas Mrs Graham ?
Frank : Je crois bien que si, la gouvernante du révérend est une sorcière.
Claire : Une druidesse pas une sorcière, tu te rappelles ?
Voix de Claire : Elles auraient dû être ridicules et peut-être l'étaient-elles à décrire ainsi des cercles au sommet d'une colline. Mais les picotements qui me parcouraient l'échine à cette vision et la petite voix intérieure qui résonnait en moi me mettait en garde, je n'étais pas censée être là. Je n'étais pas la bienvenue et j'assistais en voyeuse à un rite très ancien et très puissant.
Une des druidesse dit quelque chose en gaélique, le soleil commence à se lever et les druidesses quittent le site. Frank et Claire se rapprochent des menhirs.
Femme : Attendez-moi , j'ai perdu quelque chose, j'en ai pour deux minutes.
Frank : Claire, quelqu'un vient...On a qu'à se mettre là... Attention ! On devrait s'en aller.
Ils partent.
Chambre de l'hôtel.
Claire est en train de lire un livre.
Frank : Qu'est-ce que tu regardes ?
Claire : Je suis en train de chercher la plante qu'on a vu, je crois que ce sont des myosotis, mais je n'en suis pas sûre.
Frank : Pourquoi tu n'y retournes pas pour en cueillir ?
Claire : C'est ce que j'étais en train de me dire. Ça te dirais de venir avec moi ?
Frank : Chérie, ça serait avec plaisir mais j'ai rendez-vous avec le révérend. Hier soir il a trouvé une boite pleine de documents dont des factures de l'intendant de Black Jack.
Claire : Ça a l'air rudement intéressant.
Frank : Là tu te moques de moi.
Claire: Je n'oserais pas. Je te revois pour le dîner, alors ?
Frank : Oui. Je t'aime
Claire : Je t'aime.
Ils s'embrassent.
Claire : Viens là toi !
Elle l'embrasse une nouvelle fois et Frank s'en va.
Craih Na Dun
Claire arrive pour chercher la plante, le vent ou des bruits étranges se font entendre, elle est attiré par la pierre centrale et pose ses mains dessus.
Flash-back d'un accident de voiture.
Voix de Claire : Une fois alors que je voyageais de nuit, je me suis endormie sur la banquette arrière d'une voiture en mouvement, bercée par le bruit du moteur et le mouvement du véhicule j'étais dans l'illusion d'un sereine apesanteur. Puis le conducteur s'est engagé sur un pont un peu trop vite, je me suis réveillée pour voir le monde tourbillonner à travers la vitre et avec l'affreuse sensation de tomber dans le vide à grande vitesse. De toutes mes expériences passées c'est celle qui se rapprochait le plus de ce que j'étais en train de vivre. Encore qu'elle ne suffisait pas hélas à l'expliquer.
Fin du flash-back.
Claire se réveille, elle retourne à l'endroit où était sa voiture mais elle a disparu.
Claire : Quoi ?
Elle marche à travers les bois, elle est surprise par un coup de feu, elle voit des tuniques rouges britanniques.
Voix de Claire : Lorsqu'il est confronté à l'impossible, l'esprit rationnel s'efforce de trouver une logique.
Un second coup de feu se fait entendre. Elle court.
Voix de Claire : Je venais peut-être de tomber sur le tournage de quelques films historiques en costume d'époque.
Claire tombe et elle voit des Highlanders, l'un d'eux tire sur l'ennemi.
Voix de Claire : Mais les acteurs n'avaient aucune raison logique de tirer à balles réelles.
Un soldat britannique tire dans la direction de Claire, elle s'enfuit de nouveau et se retrouve au bord d'une rivière, un homme qui ressemble à Frank est déjà présent.
Claire : Frank, mais qu'est-ce que tu fabriques ? Vous n'êtes pas Frank.
Homme : Non, madame, je regrette.
Claire : Qui Diable êtes-vous donc alors ?
Homme ; Je suis monsieur Jonathan Randall, Capitaine du premier régiment de Dragons de sa majesté, à votre service.
Claire veut s'enfuir, mais Randall la coince contre les pierres.
Randall : Qui êtes-vous ?
Claire : Mon époux m'attend à la maison, il va me chercher si je ne suis pas rentrer dans dix minutes.
Randall : Votre époux ? Et comment il s'appelle ? Comment s'appelle votre époux ?
Claire : Frank.
Randall : Frank, comment ?
Claire : Frank Beauchamp (elle le prononce à l'anglaise) il enseigne l''Histoire.
Randall : Et bien, ravis de faire votre connaissance, Madame l'épouse du professeur Frank Beauchamp. Vous me prenez pour un imbécile, vous avez plutôt intérêt à me dire qui vous êtes et ce que vous faites là. Madame, sachez que ma patience à des limites.
Claire : Lâchez moi espèce de salaud.
Elle lui crache au visage.
Randall : Les propos d'une Lady et le langage d'une catin....
Il la force à se retourner et relève sa robe.
Randall : Je choisis la catin.
Un highlander apparaît et assomme Randall.
Highlander :Druid
Claire : Quoi
Highlander : Druid.
Elle le suit.
Claire : Qui êtes-vous ? Où allons nous ? Où allons-nous ?
Des soldats britanniques arrivent, l'highlander et Claire se cachent derrière un arbre.
Claire : A l'ai...
L'highlander assomme Claire.
Voix de Claire : Je voulais que se soit un rêve mais je savais qu'il n'en était rien.
Claire se réveille, ils sont sur un cheval.
Claire : De toute façon les odeurs que dégageaient mon sauveur du passé étaient trop infectes pour pouvoir faire partie d'un quelconque rêve que j'aurais pu imaginer
Ils rentrent dans une maison d'autres Highlanders sont déjà présents, ils parlent en gaélique.
Highlander 2 : Voyons un peu de quoi cette jeune dame a l'air.
Claire : Ça va, vous me voyez bien à présent.
Highlander 2 : Comment vous appelez-vous ?
Voix de Claire : Je décidais de continuer de me servir de mon nom de jeune fille, s'il comptait m'enlever contre rançon, je ne voulais pas les conduire jusqu'à Frank.
Claire : Claire. Claire Beauchamp.
Highlander 2 : Claire Beauchamp.
Claire : C'est ça ! Ce que j'aimerais savoir c'est de quel droit...
Highlander 2 : Tu l'as trouvé dis-tu ?
Highlander 1 : Aye, elle avait une discussion plutôt animée avec un Capitaine des Dragons qui ne nous est pas inconnu. Apparemment la question était de savoir si la jeune dame était oui ou non, une putain.
Highlander 2 : Et quel était dans ce débat la position de cette jeune personne ?
Claire : Je n'en suis pas une !
Highlander 3 : On pourrait l'enfiler, histoire de voir !
Highlander 2 : Je n'approuve pas le viol, de toute façon nous manquons de temps.
Highlander 1 : Écoutes Dougal, je ne sais pas qui c'est, ni ce qu'elle fait dans la vie, mais je te parie ma plus belle chemise que ce n'est pas une putain.
Dougal : Nous répondrons à cette question plus tard, nous avons une longue route à parcourir cette nuit, mais avant nous devons nous occuper de Jamie.
Voix de Claire : Mon principal souci était de m'échapper, mais j'ignorais totalement où je me trouvais et cherchais à rejoindre Inverness à la tombée de la nuit me semblait vouer à l'échec.
Dougal : Elle est déboîtée mon pauvre vieux. Tu crois que tu peux monter dans cet état ?
Jamie : Ça me fait déjà mal quand je reste assis, je ne crois pas capable de tenir à cheval.
Dougal : Pas question de l'abandonner ici.
Highlander 4 : Alors on a pas trop le choix il faudra que je lui remette en place.
Jamie : Aye
Voix de Claire : L'attitude la plus sage aurait été de garder la tête basse, de me taire et d'attendre que les équipes de recherche que Frank avait dû prévenir me retrouve.
Highlander 4 : Tiens petit.
Il tend une bouteille à Jamie. Les highlanders parlent gaélique.
Highlander 4 : Tiens-le !
Claire : Non, non arrêtez !
Les highlanders sortent leur couteaux.
Claire : Écartez-vous tout de suite, vous allez lui casser le bras si vous y prenez ainsi. Ce qui faut c'est maintenir l’humérus dans la bonne position avant de remettre en place l'articulation.
Dougal laisse faire Claire.
Claire : Tenez-le bien !
Jamie : Argh !
Claire : Là ça va faire très mal, prêts !
Jamie : Mmm...Argh ! … Merci. J'ai plus du tout mal.
Claire : C'est pas fini, ça va faire mal encore une semaine. Il faut de quoi le tenir. Vous ! Allez me chercher une bande de tissu ! Ou une ceinture !
Highlander 4 : Allez me chercher ? Non mais vous l'entendez ?
Dougal : Donnes-lui ta ceinture !
Jamie : Vous en êtes pas à votre premier coup d'essai, je suppose.
Claire : Je suis infirmière.
Jamie : Ah.
Claire : Oui je soigne les gens. Évitez de bouger l'articulation pendant deux ou trois jours puis quand vous en resservirez, allez-y doucement au début. Si ça fait mal cessez immédiatement de vous en servir et mettez des compresses chaudes dessus une fois par jour. Bon. Comment vous sentez-vous ?
Jamie : Mieux, merci !
Dougal : Tu peux monter ?
Jamie : Aye
Dougal : Parfait. On s'en va !
Les Highlanders quittent la maison.
Claire : Où est-elle ? Où est la ville, on devrait voir la ville ici ?
Jamie : Inverness ? Elle est en face de vous.
Voix de Claire : On distinguait aucune espèce d'éclairage électrique, alors même si mon esprit rationnel refusait de l'admettre, je savais au fond de mon cœur que je n'était plus au XXe siècle.
Dougal : Allez en selle ! Et vous, vous avez intérêt à rester à nos côté, si vous tentez de vous éloigner je vous tranche la gorge aussi sec ! Est-ce que c'est compris ? Donnez-votre pied, allez !
Dougal fait monter Claire devant Jamie.
Claire : Attention ! Qu'essayez-vous de faire ?
Jamie:De tirer mon plaid pour vous couvrir, vous grelottez.
Claire : Merci, mais ça va je vous assure.
Jamie : Vous grelottez tellement que ça me fait claquer des dents. Le plaid peut nous tenir chaud tous les deux, mais je ne peux pas le tirer d'une main, vous pouvez l'attraper.
Elle se couvre.
Jamie : C'est mieux comme ça, je ne veux pas que vous geliez avant l'aube
Claire : Avant l'aube ? On va chevaucher toute la nuit ?
Jamie : Toute la nuit et la nuit d'après, je crois, c'est le bon moment de l'année pour voyager à dos de cheval.
Dougal : Druid
Le lendemain, Claire reconnaît le rocher de Cocknammon et ce que Frank lui avait dit.
Frank : Tu vois tout là-haut ?
Claire : Je connais cet endroit.
Jamie : Vous êtes déjà passé par ici ?
Claire : Oui
Frank : Au XVIIe et XVIIIe siècle il paraît que des patrouilles britanniques s'y postaient.
Claire : Je reconnais ce rocher, celui qui ressemble à la queue d'un coq, il a un nom.
Jamie : Le rocher de Cocknammon.
Claire : Les anglais s'en sont servis pour des embuscades, en fait il pourrait bien y être posté en ce moment même.
Jamie : Il n'y a pas de meilleur endroit pour une embuscade, ça c'est vrai.
Jamie se rapproche de Dougal et parle gaélique.
Dougal : Bon et maintenant vous allez me dire exactement comment vous pouvez savoir qu'il va y avoir une embuscade sur notre route ?
Claire : Je ne le sais, mais on m'a dit que les tuniques rouges se servaient de ce rocher.
Dougal : Où est-ce qu'on vous la dit ?
Claire : Au village.
Dougal fait un signe de main et dit une chose en gaélique. Jamie pousse Claire du cheval.
Jamie : Cachez-vous !
Les Highlanders combattent les tuniques rouges, Claire s'enfuit.
Jamie : Vous êtes perdu ?
Claire : Vous n'avez pas trop forcé sur votre épaule, j'espère. Vous saignez.
Jamie : Il ne s'agit pas de mon propre sang. Du moins pour l'essentiel. Dougal et tous les autres nous attendent en amont de la rivière. Il faut qu'on se sauve.
Claire : Il n'est pas question que je vienne avec vous !
Jamie : Oh que si !
Claire : Quoi ! Vous avez l'intention de me trancher la gorge si je refuse.
Jamie : Pourquoi pas, cela dit, vous n'avez pas l'air très lourde, alors si vous refusez de marcher, je vous soulèverez et vous jetterez par dessus mon épaule. C'est ce que vous voulez ?
Claire : Non !
Jamie : Dans ce cas, je suppose que ça veut dire que vous venez avec moi.
Claire et Jamie repartent à cheval.
Claire : C'est bien fait pour vous en plus des bleus, vous avez dû vous déchirer les muscles.
Jamie : Je n'avais pas trop le choix, si je n'avais pas bougé l'épaule, c'est tout mon corps qui n'aurait plus jamais bougé. Je peux m'occuper d'une tunique rouge avec une main, peut-être même de deux,mais pas de trois. De toute façon vous me la remettrez d’aplomb à notre prochaine étape.
Claire : C'est ce que vous croyez.
Highlander 3 : A la votre ma belle et merci pour le tuyau sur les méchants de la montagne et aussi pour l'amusement.
Ils boivent à sa santé.
Jamie : Buvez en un peu ! Ça remplit pas l'estomac, mais ça fait oublier la faim.
Ils repartent, la nuit est tombée. Jamie se sent mal.
Claire : Stop ! S'il vous plaît il est en train de tomber.
Jamie tombe.
Claire : Aidez-moi à le relever ! Allez !
Highlander : On soulève.
Dougal : Doucement, doucement.
Claire : Blessure par balle, cet idiot aurait pu en parler, la plaie de sortie est propre. J'ai l'impression que la balle a traversé le muscle. Je ne crois pas que se soit grave, mais il a perdu beaucoup de sang, va falloir que je désinfecte la blessure avant de le panser.
Highlander 1 : Désinfecte ?
Claire : Oui il faut la nettoyer afin de la protéger des microbes
Highlander 4 : Des microbes ?
Claire : Donnez-moi de la teinture d'iode, ça ira, du Thiomersal alors, de l'alcool !
Highlanders : Oh oui, oui !
Highlander 4 : Tenez !
Claire verse de l'alcool sur la blessure de Jamie, il se réveille.
Claire : Bien le bonjour.
Jamie : Je vais bien, je suis juste, juste un peu sonné.
Claire : Non vous n'allez pas bien, vous savez que vous avez perdu beaucoup de sang. Vous avez de la chance de ne pas être mort à force de vous battre et de vous jetez à bas de votre cheval ! Bon il me faudrait quelques bandes de tissus stériles et un bout de drap propre... Nom de Franklin, c'est pas Dieu possible.
Elle déchire sa robe.
Claire : Tenez-vous tranquille...Allons. Bien, redressez-le maintenant. Non mais t'as pas fini de gigoter bougre de salaud !
Dougal : Je n'ai jamais entendu une dame, employer un pareil langage !
Highlander 4 : Votre mari devrait vous tanner le cuir de temps en temps.
Highlander 3 : Et Saint Paul, il disait qu'une femme doit garder le silence....
Claire : Vous feriez bien mieux de vous mêler de vos oignons, bon Dieu et Saint Paul aussi. Et si vous ne bougez ne serait-ce qu'un seul muscle pendant que je panse votre blessure, je vous promets que je vous étrangle.
Jamie : Des menaces, hein et je lui ai donné à boire de mon whisky.
Dougal : On a 24 kilomètres à parcourir, ce qui veut dire cinq heures de route, si c'est pas sept, nous allons rester le temps d'arrêter le saignement et de faire le pansement. Mais pas plus !
Claire: Il a besoin de repos ! Vous entendez ?
Jamie : Randall. L'officier que vous avez rencontré, il n'abandonnera pas si vite, il commande les Tuniques Rouges du coin, il a dû déjà envoyer des patrouilles ratissaient tout le secteur. Je ne peux pas rester ici trop longtemps.
Claire : Vous connaissez Randall ? Black Jack Randall, je veux dire ?
Jamie : Oui. Je ne veux pas risquer que vous ou qui que soit d'autre soyez fait prisonnier par cet homme. Si vos soins ne me permettent pas de monter, il va falloir me laisser là avec une arme chargée, que je puisse choisir mon destin.
Claire : Voua auriez pu me dire avant de tomber de cheval, que vous aviez reçu une balle !
Jamie : J'avais pas très mal.
Claire : Vous avez mal là ?
Jamie : Oui.
Claire : Tant mieux ! J'ai fait tout ce que je pouvais, le reste dépend de vous.
Claire aide Jamie à se relever.
Jamie : Merci Sassenach. Vraiment.
Claire : Bon, très bien, alors en selle, soldat.
Ils repartent à cheval, le jour s'est levé.
Voix de Claire : Le château de Leoch, j'y étais venu avec Frank il y a deux jours ou bien cette visite appartenait-elle encore à l'avenir. Comment je pouvais me souvenir de quelque chose qui n'avait pas encore eut lieu. Jusque là j'avais été agressée, menacée, enlevée et presque violée et d'une certaine manière je savais que mon voyage ne faisait que commencer.
Écrit par Loveseries